presse des jeunes dumercredi 28 septembre 2022

Le lancement de rapport sur les violences sexuelles (La honte doit changer de camp )




Les violences sexuelles sont une problématique importante en Guinée. Le pays est connu pour étre le
deuxième en Atrique à pratiquer le plus les mutilations génitales féminines. » Les mariages forcés y sont aussi
très nombreux. » Le viol est resté longtemps un sujet tabou et moins documnenté, mais la parole se libere
depuis quelques années, sous I’impulsion de femmes et d’organisations de la société civile.
Face à cette situation, Amnesty International a mené une recherche pour rendre compte du phénoméne des
viols en Guinée et analyser les réponses des autorités en matière de prévention, de protection des droits des
victimes et de lutte contre l’impunité de ces crimes. Cette enquête a été réalisée dans le cadre d’un projet
conjoint avec la Fédération internationale pour la planification familiale (IPPF en anglais), et s’inscrit dans un
travail engagé depuis plusieurs années par Amnesty International contre les violations des droits humains en
Guinée.
Ce rapport est le résultat de recherches menées dans quatre régions de la Guinée (région spéciale de
Conakry; Kindia ; Mamou; NZerekore) entre le 23 octobre et le 7 novembre 2021, entre le l5 et le 29
janvier 2022, au cours des mois de février et mars 2022; et d’entretiens menés avec au moins 120
personnes: des victimes de viol et membres de leurs familles, des représentants de la société civile, des
autorités nationales, des autorités coutumières et des forces de défense et de sécurité, des avocats,
magistrats, médecins ou personnels de santé, et des représentants diplomatiques et des agences des
Nations unies.
En novembre 2021, la mort de M’ mah Sylla, victime de viols, a choqué la Guinée. Les réseaux sociaux et les
médias tradition nels ont disséminé l’information, des manifestations ont été organisées dans plusieurs villes
pour dénoncer l’impunité des auteurs, et les plus hautes autorités de l’Etat ont appelé à l’accélération de
l’enquête judiciaire. Six ans plus tot déja, en 2015, « l’affaire Tamsir Touré» – un membre d’un groupe de
rap accusé de viol – avait suscité la colère des organisations de défense des droits des femmes, et poussé
les autorités à prendre des engagements en matière de lutte contre les violences sexuelles.
Entre temps les plaintes pour viol recensées par les forces de défense et de sécurité ont augmenté, mais il
n’existe toujours pas de donnees globales permettant d’analyser lampleur des crimes commis, leurs causes
et les moyens de lutter contre ceux-ci. L’Observatoire national de lutte contre les violences basées sur le
genre (VBG), structure censee notamment centraliser les donnees sur ces VIolences, se met tout juste en
Commission d’enquête internationale sur la Guinée, « Rapport de la commission d’enquête internationale chargée d’établir les faits et les
circonstances des événements du 28 septembre 2009 en Guinée», 18 décembre 2009.
Comité des droits de l’enfant, Observations finales concernant le rapport de la Guinée valant troisieme à sixième rapports périodiques,




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